Gerald
2017-08-27 08:18:37 UTC
mais je voudrais éviter d'avoir à renommer chaque fichier. [...]
Ce serait évidemment beaucoup mieux, mais quand on "travaille" seul ?
Oui, je comprends bien le fond de ta question... C'est en fait elle queCe serait évidemment beaucoup mieux, mais quand on "travaille" seul ?
je trouve non pertinente, pour deux raisons dont je ne donne qu'une déjà
ici :
- Certains interprètes se reconnaissent quasi instantanément et ôtent
quasi toute pertinence à ta recherche. Pour ne citer que lui et parce
que c'est d'une évidence éclatante : Glenn Gould ! Mais ça s'étend à de
nombreux autres : sur des enregistrement un peu anciens, et s'il s'agit
de musique baroque "de la vague du renouveau", c'est quasi
obligatoirement Leonhardt et/ou Harnoncourt, avec option Jordi Savall...
ça se flaire à dix km ! Idem pour du Beethoven dirigé par Karajan,
métrique, rigoureux, académique, du Chopin joué par Rubinstein (ou Dinu
Lipatti !), et ce n'est pas limité au classique "classique".
Par exemple dans l'album exceptionnel Charlie Parker Jam Session 1952,
je te place la lecture à l'entrée des 4-4 : pour ne parler que des
saxophones (tenors et altos) le STYLE, le phrasé, l'articulation, le
timbre, signent l'interprète en quelques notes ou à la rigueur mesures.
En particulier quand le "Bird" intervient, on prend en pleine gueule
cette cascade de notes d'une musicalité jamais égalée (et pourtant on a
affaire à une sacrée brochette !)
Dans What Is This Thing Called Love, donc, c'est ici, après le "solo de
basse" (private joke ! ;-)) :
Pour reprendre ce "standard" de Cole Porter du début (ça démarre direct
sur Oscar Peterson en impro, le thème ne vient que plus tard si tant est
qu'il soit vraiment joué "pur"), c'est ici
http://youtu.be/1qXj4mrLRx4
Pour mémoire, cette session avait été organisée par ses "copains" pour
le remettre en selle au sortir de sa énième cure de désintoxication.
Mais quelle distribution ! Et surtout quelles plages (d'un quart d'heure
ou plus !) De mémoire, avant d'en passer aux 4-4, ils prennent chacun
HUIT tours de grille ! Du vif argent !
[Pour ceux qui ne sauraient pas : en jazz, les 4-4 sont une forme
d'improvisation enchaînée dans laquelle chaque musicien improvise
seulement sur *quatre* mesures de la grille (en général de 32 mesures
dans des standards comme celui-ci, de 12 mesures pour les grilles de
blues), avec des tempos un peu "up" c'est un exercice de haute voltige
pour rester dans le bon goût et surtout dans la continuité de celui qui
vient de vous précéder ! Ici, pour vous aider, et puisqu'ils reprennent
évidemment dans le même ordre, le sax le plus "rauque", rugueux,
grasseyant, est évidemment celui de Ben Webster, le plus fluide, flûté,
cooulant comme un camembert au soleil, est celui de Johnny Hodges, et
les notes les plus inspirées, inventives, vibrantes et pures sont celles
de Charlie Parker, après l'intervention de Flip Phillips à la trompette,
vraiment pour ceux qui auraient du mal à suivre !]
hth, x-post sans fu2 car justifié des deux côtés.
--
Gérald
Gérald